Dina Rabearivelo

Je suis Dina Mitia Rabearivelo, artiste plasticien, peintre dessinateur et aussi performeur artistique. Ce que j’aime bien c’est échanger, surtout créer pour une diffusion, pour une partage avec d’autres artistes et mon public. C’est ça qui me passionne le plus.

 

On reçoit ses talents à la naissance et pour moi c’était le talent d’artiste. Je suis issu d’une famille d’artistes. Dans mon cas je n’ai pas hérité l’oreille musical de mon père, je suis tombé dans l’art visuel.

Les malgaches ont un certain niveau artistique, malgré qu’on a plus d’école d’art à Madagascar depuis 46 ans. Il ya très peu de festivals artistiques ici. Il n’y a pas non plus des résidences artistiques organisées à Madagascar.

 

Mais quand-même l’art visuel malgache a un très bon niveau. Et pour moi ça promet, ça donne beaucoup d’espoir, espoir dans ces jeunes qui essayent d’apprendre par eux-mêmes, qui sont très intelligentes. Et pour moi c’est la raison même d’être dans un projet artistique comme la Maison Sociale des Arts, autour de ce partage de gens artistiques locaux et pourquoi pas même à l’international.
Par exemple pour organiser des résidences artistiques, pour des expositions, pour des festivals.

Je suis adepte du recyclage, de la récupération zero déchets, et j’aime bien prendre des supports qui ont servi comme article de vie me permettant de faire un mariage entre l’écrit et le visuel. Par exemple je prends la feuille de journal et je peins la-dessus, en mariant mon oeuvre avec le texte. J’ai aussi récemment peint sur des feuilles mortes, c’était lors du confinement Covid en 2020, parce que j’étais un peu isolé, je n’avais pas de papier avec moi et donc je voyais des écorces et des feuilles d’arbres et j’ai appris à les maitriser à faire des recherches pour pêindre la-dessus.

 

Pour mes oeuvres, dans mes réalisations, je suis parfois un peu impulsif, d’un autre coté je suis un peu plus reflechi. Par exemple quand je peins sur du papier journaux je prends beaucoup de temps pour refléchir qu’est ce que je vais peindre la-dessus, quel thematique, d’une manière un peu plus engagé, du coup j’aime les deux, parce que ça fait partie de moi.

 

 

Ce qui m’au aussi beaucoup marqué c’etait une scène en 2017 lors d’une exposition quand je me suis coupé la main avec un cutter, le sang coulait, mon entourage voulait m’amener à l’hôpital. Mais après quelques minutes, avec la douleur, tout d’un coup j’ai eu une inspiration qui m’est venu à la tête. Alors j’ai pris une toile et j’ai peint un oeuvre avec mon sang.