Jean-Nirina Razafindralambo
Jean-Nirina Razafindralambo a commencé la peinture comme dessinateur, pastelliste et aquarelliste au Cercle Germano-Malagasy. Sous la guidance de Rija Rambelo, il s’initie au pastel, puis à l’aquarelle et au collage artistique, capturant avec habileté les paysages, les visages et les mouvements qui l’entourent.
En 2010, il représente Madagascar au troisième Festival mondial des arts nègres à Dakar. Sélectionné parmi six artistes peintres plasticiens pour une résidence artistique en Bretagne en 2014, il explore « l’art dans la cité peintre africain » et échange avec des artistes du Congo-Brazzaville. Participer à INTERBIFEP, le Biennal International du Portrait à Tuzla, en 2015, 2018 et 2022 est une reconnaissance de son talent sur la scène internationale.
En 2023, il consacre une exposition personnelle entièrement au collage sur le thème de « Rhapsodie picturale » à la galerie Mozaik Antsahabe.
Primaire et basique, mais de cette simplicité sans superflue qui forge les lames les plus affutées et qui touche le cœur le plus insensible … Toucher au vif, toucher en bien, toucher le point insensible de l’âme nécrosée ou rendre plus vivace celles qui étaient déjà ouvertes aux sublimes transmissions de ses pairs …
Un noir, Un rouge, Pigments symboliques ou couleurs toutes simples. Un rouge, un noir… à qui serviront –ils à ceux qui sont daltoniens émotionnels, sinon de réveiller en eux d’autres fleurs de passions ? Un seul objet, plusieurs points de vue…
Différentes entités, une seule exposition Une seule exposition, plusieurs visiteurs …Ou potentiels acheteurs qui savent que le talent de l’artiste n’a pas de prix, seul une infime partie des matières qu’il a utilisé peut-être chiffrée par voie de consensus …
Le chamane maternel Posée mais pas reposée… la mère est à la fois père quand tel un guerrier, elle grandit en protégeant ceux qu’elle aime… Donner vie, sans distinction de genre, seule la mère est capable d’un don sans genre … Androgyne, Apollon et sylphide à la fois, les bucranes du courage honorent ta mémoire.
La banane cornue Sublimation du mâle alpha, guerrier intrépide mais sage réfléchi, la banane cornue, fruit défendu pour ceux qui n’ont pas encore gouté au rouge vermeil de la douleur issue de la conscience de la maturité, elle-même cousine de la responsabilité … Porter des cornes, pas toujours pour blesser, mais attribut d’ornement de ceux qui ont prouvé leur valeur.
Velo et Ietse Témoins impassibles de la permanente lutte humaine… La rougeur de leur passion n’a d’égale que la noirceur de leur regard…et nous autres, ici-bas, devons lutter pour survivre, et gouter au fruit du courage. La fierté d’avoir bravé l’improbable.
Contactez l’artiste ici: jeanirinarazaf@gmail.com
« Trop d’artistes font du figuratif à Madagascar. C’est pourquoi je me suis tourné vers le fauvisme et l’expressionnisme, les trios en rouge et noir, or, le collage. Pour savoir où est ma limite de création… »